Je suis une créature merveilleuse… vraiment!?

Doctrine de l’hommeComposition de l'homme (dicho-tricho)

“Je suis une créature merveilleuse…” si vous êtes comme moi, ce n’est probablement pas votre première pensée lorsque vous vous regardez dans le miroir.

La plupart des gens ont des complexes, des "imperfections" physiques qu’ils préféreraient cacher aux yeux des autres. Alors oui, il est difficile de se considérer comme une créature merveilleuse. J’ai souvent entendu des femmes autour de moi (et souvent moi-même aussi!) prononcer des paroles dures envers elles-mêmes et leur propre physique.

Évidemment, c’est important d’être en bonne santé. Mais il ne devrait exister aucune pression au sein de la famille et dans l’Église pour ressembler à une certaine silhouette. De la pression, il y en a suffisamment à l’extérieur.


Dans cet article, je ne cherche pas à donner des conseils pour savoir quoi manger ou ne pas manger, à quelle fréquence, en quelle quantité, ou bien quels exercices de fitness pratiquer, et combien de fois par semaine… Je laisse cela aux spécialistes.

Il existe aussi des schémas de péchés dans lesquels nous nous plongeons parfois. L’alimentation émotionnelle en fait partie, et celui-là, je le connais bien.

Mais ce n’est pas non plus le sujet de cet article.

Intéressons-nous plutôt à la manière dont Dieu nous voit…

1. Des créatures merveilleuses

Je te loue d’avoir fait de moi une créature aussi merveilleuse: tu fais des merveilles, et je le reconnais bien.

Psaumes 139.14 (BDS)

De quoi parle David? Un encensement de la beauté physique? Une ode à l'être humain? Un délire narcissique?

En lisant tout le psaume, nous comprenons qu’il parle ici du fait que Dieu l’a créé et "tissé" dans le ventre de sa mère. Dieu a créé David, il a façonné son corps et son esprit, il l’a fait grandir dans le ventre de sa mère, l’a fait naître et l’a fait vivre tous les jours de sa vie, qu’il a lui-même comptés (v.16). Il y a de quoi être émerveillé! Mais Dieu ne s’est pas contenté de faire ce miracle pour David uniquement, il l’a fait pour chaque être humain! Moi y compris. Toi y compris.

Dieu nous a tous créés. C’est lui qui nous a tissés dans le ventre de nos mères, et c’est aussi lui qui nous a donné nos caractéristiques physiques, même celles que nous n’aimons pas.

2. Créés différents

Comme le souligne Genèse 1.27, Dieu nous a créés à son image. Mais cela ne veut pas dire qu’il nous a créés tous identiques! Sa création est remplie de couleurs, de formes et de sons d’une variété extraordinaire! Et nous aussi, les êtres humains, il a choisi de nous créer différents.

C’est lui qui nous a donnés des caractéristiques physiques différentes: des formes de nez différentes, des proportions différentes, et même des largeurs de cuisses différentes! Il nous a aussi créés avec des appétits différents et des métabolismes différents.

La Bible nous apprend que notre identité et notre valeur sont en Christ. En Christ. Pas dans notre apparence physique, ni dans le chiffre qui s’affiche quand nous montons sur une balance. Cette vérité concerne notre identité et notre valeur, elle est donc valable dans tous les domaines de notre vie. Oui, même celui de notre apparence physique!

Nos complexes résultent bien souvent d’une comparaison. Avec les autres, et surtout avec des standards de beauté. Pourquoi trouverais-je que mon nez est trop grand? Qui a dit qu’un nez, pour être beau, doit être fin et légèrement retroussé? Nous vivons dans le monde de Dieu, c’est lui qui définit ce qu’est la beauté, car il est lui-même perfection. Ce qui est beau, c’est ce qu’il fait, et c’est que lui-même appelle beau et bon. Qu’a-t-il dit au sixième jour, après avoir créé l’être humain?

Dieu regarda tout ce qu'il avait fait, et il constata que c'était très bon.

Genèse 1.31

Si je crois que la création de Dieu est bonne, c’est aussi valable pour les caractéristiques physiques qu’il m’a données. Qui sommes-nous pour critiquer les œuvres merveilleuses du Dieu créateur?

3. Prenons garde à nos paroles

Si nous nous considérons effectivement comme des créatures merveilleuses de Dieu, alors nos comportements et nos paroles devraient refléter cette réalité, n’est-ce pas?

Et pourtant…

– “Il est super beau ton nouveau short! Moi, je ne pourrais jamais mettre ça, j’ai trop honte de mes jambes!”

– “Oh non, pas de photo aujourd’hui, je suis trop moche!”

– “Waouh, tu as un peu perdu, non? T’es trop belle comme ça!”

– “Supprime cette photo s'il te plaît, on voit mon double menton, c’est affreux!”


Peut-être avez-vous déjà entendu (ou prononcé) ce genre de remarques? J’en ai moi-même prononcé plusieurs. La plupart peuvent paraître anodines, voire bienveillantes.

Mais il est important de se poser la question: quel message suis-je en train de faire passer lorsque je fais ce genre de remarque à une amie, à ma sœur, à ma fille? Qu’est-ce que je lui dis de son identité et de sa valeur?


Un jour, je suis tombée sur un article qui disait:

Comment parler avec votre fille de son corps? Première étape: ne lui parlez pas de son corps, sauf si c’est pour lui parler de la façon dont il fonctionne.1

Notre culture est obsédée par l’apparence. Mais nous sommes disciples de Jésus, appelés à nous détacher du monde actuel pour nous laisser transformer "par le renouvellement de l’intelligence, afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait" (Rm 12.2).

Il est donc important d’interroger notre façon de penser pour nous recentrer sur la vision de Dieu. C’est valable dans nos conversations en famille, entre amis, et même dans l’Église!

Rappelons-nous à quoi nous sommes appelés, nous qui sommes l’Église: nous préparer pour les noces de l’Agneau en accomplissant des belles œuvres pour Christ.

En réalité, c’est lui qui nous a faits; nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions.

Éphésiens 2.10

Pourquoi ne pas chercher des moyens d’encourager nos frères et nos sœurs à garder les yeux fixés sur cet objectif plutôt que sur des préoccupations terrestres?

Que de nos bouches ne sortent que "de bonnes paroles qui, en fonction des besoins, servent à l’édification et transmettent une grâce à ceux qui les entendent" (Ép 4.29).


Célia Marion

Célia aime les mots qui parlent au cœur et les ouvrages qui édifient. Linguiste de formation, elle a rejoint les équipes de BLF Éditions en 2021 en tant qu'éditrice. Elle habite à Grenoble, où elle est engagée dans son Église locale, l'ECE.

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