Dieu est notre bien suprême

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Il y a beaucoup de choses qui réclament notre attention dans ce monde. Cependant, nous avons besoin de nous rappeler que Dieu est notre bien suprême.

Où se trouve notre plus grande joie en tant qu’être humain? Où trouver la satisfaction complète de notre âme? Ces choses ne peuvent se trouver qu’en Dieu, car il est le bien suprême de notre âme.1

Dans les Psaumes

Cette vérité se trouve à de nombreuses reprises dans les Psaumes. David déclare que l’Éternel est son bien, et qu’il n’y a rien au-dessus de lui (Ps 16.2). L’Éternel est son partage et sa coupe (Ps 16.5), en qui il trouve la joie en abondance et le délice pour l’éternité (Ps 16.11). S’il y a une chose que David demande, c’est d’habiter dans la présence de Dieu pour toujours, afin de contempler sa beauté (Ps 27.4). Ailleurs dans les Psaumes, Dieu est décrit comme étant la “source de la vie” (Ps 36.9). Sa bienveillance vaut mieux que la vie elle-même (Ps 63.4). Un jour sur le "palier" de la présence de Dieu vaut bien mieux que tout ce que ce monde pourrait offrir (Ps 84.11). Ces réalités expliquent pourquoi le psalmiste s’exprime en disant qu’il a “soif de Dieu, du Dieu vivant” (Ps 42.3). L’âme humaine consciente de ces réalités fait de la communion avec Dieu son plus grand désir.

Nous voyons la même réalité dans le Psaume 73. Ce Psaume présente la prospérité attrayante des méchants (v.1-15). Cependant, cette prospérité perd tout son éclat lorsqu’elle est mise en perspective avec leur destinée éternelle (v.16-17). Les méchants seront jugés (v.18-22), alors que la part des justes est d’être avec Dieu pour toujours (v.23-28). Alors que le psalmiste réfléchit sur cette perspective d’être avec Dieu pour toujours, il s’exprime ainsi:

25Qui d’autre ai-je au ciel? En dehors de toi, je n’ai aucun plaisir sur la terre. 26Ma chair et mon cœur peuvent défaillir: Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et ma part.

Psaumes 73.25-26

Être avec Dieu est la seule chose qu’il puisse désirer. Son âme trouve sa joie en Dieu et ne veut rien d’autre. C’est d’ailleurs intéressant de noter que dans les derniers versets du Psaume 73, le jugement de Dieu est décrit comme le fait d’être éloigné de Dieu, loin de sa présence (v.27-28). Être avec Dieu, c’est ça le salut. Être loin de Dieu, c’est ça le jugement. C’est être privé de ce dont notre âme a réellement besoin.

La présence de Dieu

Ceci est cohérent avec la manière dont Dieu a créé les choses. Lorsque Dieu créé l’être humain en Genèse 1 et 2, le point culminant est la présence de Dieu dont l’homme peut jouir. En revanche, après l’entrée du péché dans le monde, l’être humain est chassé du jardin d’Éden et par conséquent, de la présence de Dieu, leur plus grand bien.

Jésus évoque cette réalité lorsqu’il dit que la vie éternelle est de connaître Dieu (Jn 17.3). C’est là que se trouve la vraie vie, la vie qui dure, la vie dont l’être humain a besoin: dans la connaissance et la communion avec son Dieu.

Aussi, pour nous qui sommes au bénéfice de l’œuvre rédemptrice de Christ, nous avons accès à cette communion avec Dieu. Notre âme peut soupirer après lui et trouver en lui son plus grand bien.

La joie abondante

Dans cette communion avec Dieu, nous trouvons non seulement la satisfaction, mais aussi une abondance de joie (cf. Ps 16.11). Comme l’exprime le théologien Petrus van Mastricht (1630-1706):

Il y a en Dieu une telle abondance de perfection et de gloire, qui provient de ses si nombreux et si grands attributs, que Dieu a assez, qu’il est plein, si l’on peut dire, et qu’il déborde même, ayant assez non seulement pour la nécessité, mais aussi pour le délice.2

Dieu a assez pour la nécessité, c’est-à-dire pour pourvoir tout ce dont notre âme a besoin. De plus, sa perfection et sa gloire sont si abondantes, qu’il déborde au-delà de ce dont notre âme a besoin, offrant ainsi le bonheur abondant et le plaisir ultime.

Quel privilège de trouver une telle joie en Dieu, grâce à Christ!


1. Les théologiens réformés parlent de Dieu comme étant le summum bonum nostrum, c’est-à-dire notre bien suprême. Voir Richard A. Muller, Post-Reformation Reformed Dogmatics: The Rise and Development of Reformed Orthodoxy, Ca. 1520 to Ca. 1725, 2nd ed., vol. 1, Grand Rapids, Baker Academics, 2003, p.246-247.
2. Petrus van Mastricht, Theoretical-Practical Theology. Volume 2: Faith in the Triune God, Grand Rapids, Reformation Heritage Books, 2018, p.486.

Benjamin Eggen

Benjamin est marié à Jessica et pasteur-adjoint de l’Église Protestante Évangélique de Bruxelles-Woluwe. Il a fait ses études à l’Institut Biblique de Bruxelles, où il enseigne ponctuellement. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont Soif de plus? et Qu’est-ce que tu crois?. Vous pouvez le suivre sur sa chaîne YouTube.

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