Prédications TPSG

Soupirer avec espérance (Romains 8.18-39)

EspéranceSouffrancePrédication

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Publié le

31 janv. 2024

La souffrance, les épreuves, le péché récurant dans nos vies… Parfois, tout semble nous laisser penser que Dieu s’est détourné de nous, et qu’il ne se préoccupe pas de nous. Mais ce n’est pas vrai. Paul, dans sa lettre aux Romains, nous rappelle que rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu manifesté envers nous en Jésus-Christ. Jésus justifie et intercède pour celles et ceux qui ont placé leur foi en lui. Les épreuves de cette vie ne changeront rien à la réalité de cet amour, et nous sommes encouragés à persévérer en Christ qui nous rendra plus que vainqueurs dans bien des domaines.

La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.

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Transcription de la prédication

Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui auraient pu nous échapper.

Content d'être avec vous et de pouvoir regarder ensemble ces versets magnifiques de Romains 8. Je vous invite à garder le texte ouvert sous les yeux et à prendre également le feuillet pour suivre le plan de la prédication. Et avant d'aller plus loin, je vous invite à la prière. Prions.

Notre Dieu, nous te remercions pour ces versets de Romains 8. Nous te remercions parce que ce ne sont pas uniquement des mots écrits sur une page, mais ce sont des vérités, des réalités. On te prie, notre Dieu, que tu sois puissamment à l'œuvre par ton Esprit maintenant pour nous aider à voir la grandeur, la beauté de ces vérités, pour que ces vérités s'enracinent profondément dans notre cœur et qu'elles nous aident à persévérer dans ce monde marqué par la souffrance, en attendant de la gloire. On prie ces choses dans le nom de Jésus. Amen.

Vous avez peut-être déjà entendu parler de Joni Eareckson. Joni Eareckson est tétraplégique depuis qu'elle a 17 ans. Elle a eu un grave accident quand elle avait 17 ans, qui l'a rendue paralysée pour le reste de sa vie. Dès les premières années où elle a subi ce drame et vécu cette grande souffrance, elle a prié sans cesse pour que Dieu la guérisse, mais sans succès apparent. Voilà ce qu'elle dit à ce propos:

Une réponse négative à ma demande de guérison physique miraculeuse a signifié un péché purgé, un amour pour les perdus, une compassion accrue, une espérance renforcée, un appétit pour la grâce une fois plus fort, une heureuse aspiration au ciel, un désir de servir, un plaisir dans la prière et une fin pour sa parole. Oh béni soit le sévère maître d'école qui est mon fauteuil roulant.

Comment est-ce que c'est possible de dire cela dans la souffrance? Comment est-ce que c'est possible de réagir de cette manière-là dans la souffrance? C'est tellement loin de tous les autres discours qu'on entend aujourd'hui par rapport à Dieu et à la souffrance. Aujourd'hui, quand on parle de Dieu et de la souffrance, c'est souvent pour utiliser la souffrance comme preuve que Dieu n'existe pas, ou que s'il existe, alors il n'est pas bon ou pas tout-puissant. Ou alors, quand on parle de Dieu et de la souffrance, on entend des discours qui ont une soi-disant couche chrétienne, qui disent que Dieu veut éliminer toute la souffrance de notre vie, et qu'il nous suffit d'avoir assez de foi, de dire les bonnes formules, de prier avec suffisamment de persévérance, alors forcément l'épreuve va disparaître. C'est ce que les prédicateurs de la prospérité enseignent, mais aussi ce que beaucoup de contenus, entre guillemets, "chrétiens" disent sur YouTube, sur internet. Mais c'est pas vrai, on l'a vu la semaine dernière. On va être glorifié avec Jésus après avoir souffert avec Jésus, c'était clair dans le verset 17, le chemin vers la gloire passe par la souffrance. C'est ce que nous montrait le passage de la semaine dernière, la fin de ce passage. Et notre passage aujourd'hui nous amène au réalisme, on va le voir, en montrant que la vie sur cette terre va inclure pour chacun une part de souffrance. C'est normal, c'est inévitable, ça fait partie de la vie dans ce monde, et ça remet en cause ni l'existence de Dieu, ni sa bonté, ni sa souveraineté, nous dit ce passage. Alors, comment vivre dans ce monde marqué par la souffrance? Comment tenir bon? C'est ce qu'on va voir ce matin. On va voir quatre choses. On va voir que malgré la souffrance, nous sommes en attente de la gloire, nous sommes aidés par l'Esprit, nous sommes dans les mains du Dieu qui n'échoue pas, et nous sommes assurés quoi qu'il advienne. Premièrement, nous sommes en attente de la gloire. Ce point sera le plus long, comme mon habitude. Nous sommes en attente de la gloire.

Regardez le verset 18. Paul écrit:

J'estime qu'il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous.

Paul compare les deux, les souffrances actuelles que l'on vit ici-bas et la gloire à venir. Sa conclusion est qu'il n'y a même pas moyen de comparer. Quand il est question des souffrances du temps présent, cela ne concerne pas uniquement les souffrances liées au fait d'être chrétien et de vivre dans ce monde. C'est plus large que ça. Il s'agit de toutes les souffrances que l'on peut connaître ici-bas du fait de vivre dans un monde marqué par la chute: les douleurs dans notre corps, la solitude relationnelle, les catastrophes naturelles qui peuvent nous affecter, le manque de sommeil, la mort d'un proche, les baisses de moral, toutes sortes de choses que l'on vit tous à différents degrés. Et à cela, il faut ajouter d'autres souffrances que l'on va connaître si l'on veut vivre fidèlement en tant que disciple de Jésus dans ce monde: peut-être le rejet, la honte, certainement la lutte contre le péché, peut-être le décalage avec la société, des tensions avec notre famille qui ne partage pas notre foi. Des souffrances qui s'ajoutent et qui nous montrent que le monde dans lequel nous vivons est un monde marqué par la souffrance.

Pourquoi, on se demande? On s'est donné dans notre texte, au verset 20, il nous est dit que la création a été soumise à la vanité. Au verset 21, il nous a dit qu'elle est sous l'esclavage ou sous la servitude de la corruption, enfermée dans la corruption. Le monde dans lequel on vit n'est pas le monde tel que Dieu l'a créé. C'est un monde qui a été corrompu par l'entrée du péché, c'est le récit qu'on trouve au tout début de la Bible. En raison du péché commis par Adam et Ève, Dieu a soumis la création à la vanité, Dieu a prononcé son jugement, la création a été maudite. Le péché a donné des conséquences désastreuses qui donnent lieu à ce monde dans lequel nous vivons, à cette situation dans laquelle on est, où on vit dans un monde qui ne tourne pas rond au milieu des souffrances, mais pas sans espoir.

Notre texte compare ces souffrances à la gloire à venir, verset 18, qui sera révélée pour nous. On explique que cette gloire à venir est bien meilleure que tout ce qu'on pourrait imaginer. Il s'agira, pour la création au verset 21, d'être libérée de l'esclavage, de la servitude. Cette création qui a été soumise à la vanité, elle sera libérée. Ce sera la fin de la corruption, la fin des souffrances. Imaginez un monde créé par Dieu, point à la ligne, sans péché, ni toutes les conséquences du péché qui sont mauvaises, sans la malédiction qui a frappé ce monde. C'est de cela dont il s'agit, cette gloire à venir. Mais c'est encore plus que ça. Il est question ici de la révélation, au verset 19, des fils de Dieu.

Au verset 21, il est question de la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Ici, il est question des chrétiens, de ceux qui ont placé leur foi en Jésus. On a vu la semaine dernière qu'on avait été adopté par Dieu, qu'on est véritablement enfant de Dieu. Et pourtant, c'est surprenant, au verset 23 dans notre texte aujourd'hui, il nous est dit que l'on attend l'adoption, la rédemption de notre corps. Alors, qu'est-ce que ça veut dire? Est-ce qu'on a été adopté ou pas? Est-ce qu'on est enfant de Dieu ou est-ce qu'on ne l'est pas encore? Mais on voit qu'il y a une tension ici. Et oui, si on est chrétien, on est déjà entièrement, on est déjà véritablement enfant de Dieu. On est ces enfants adoptés, tout ce qu'on a vu la semaine passée, c'est vrai. Et pourtant, on voit aujourd'hui qu'on attend encore la pleine manifestation de cela, la révélation des fils de Dieu, la liberté glorieuse des enfants de Dieu. On attend, en quelque sorte, que ce statut soit révélé au grand jour. Et on le voit au verset 23, il est parlé de la rédemption de notre corps. Toutes ces choses font référence à ce qu'on appelle la glorification. La glorification, c'est ce qui boucle la boucle de notre salut, en quelque sorte. On pourrait dire que c'est la ligne d'arrivée de la vie chrétienne, où nos corps seront transformés pour être semblables à celui de Jésus, un corps parfait, un corps sans péché, sans aucune trace du péché, un corps qui n'est plus atteint par la vanité, plus de péché contre lequel lutter, plus de souffrance, plus de maladie, plus de mort. Notre statut d'enfant de Dieu sera pleinement achevé, notre salut sera complet, éternel, et la source d'une joie parfaite. On attend encore cela, et c'est pour ça qu'il est dit que c'est en espérance que nous avons été sauvés, au verset 24. C'est en espérance que nous avons été sauvés, pas parce que ce salut n'est pas vrai, mais parce qu'on est uniquement en train de l'espérer pour le moment. Oui, on a été pardonné de nos péchés, oui, on est justifié, oui, on est en bonne relation avec Dieu, mais on vit toujours sur cette terre. On attend encore l'accomplissement de toutes les promesses de Dieu, on attend encore le salut de la colère à venir, la vie dans sa présence pour l'éternité, la fin des souffrances, la fin de la lutte contre le péché. Et un jour, notre espérance deviendra réalité. Dieu nous donnera ce qu'on a toujours espéré, Dieu nous donnera dans la réalité, dans le concret. Et c'est ça, cette gloire à venir qu'on attend. Et cette gloire à venir, elle est tellement belle, elle est tellement précieuse que la création l'attend avec un ardent désir. Il nous a dit au verset 19, c'est un peu comme un enfant qui attend son anniversaire. "— Papa, maman, c'est quand mon anniversaire? — Bah, c'est en septembre. — Et on est quel mois? — Mois de mai. — Ah, ok." Et le lendemain, il se réveille, et la première chose qu'il demande, c'est: "C'est bon, c'est aujourd'hui? — Non, non, il reste encore quelques mois." Il va compter les jours, il va dire: "Ok, encore 145 dodos, encore 144 dodos," et ainsi de suite. Il va attendre avec impatience, un ardent désir. Bah, c'est un peu de ça dont il s'agit ici, un ardent désir, quelque chose qu'on attend impatiemment.

Il y a une autre image qui est utilisée au verset 22, c'est l'image de l'accouchement. Il est dit que la création soupire et souffre les douleurs de l'accouchement. Alors, je n'y connais pas grand-chose dans ce domaine, mais j'y connais suffisamment pour savoir que c'est douloureux, et que personne ne voudrait accoucher si ce n'était pour le bonheur d'avoir un enfant, de donner la vie et d'avoir la joie de prendre un bébé dans ses bras. Parce que c'est douloureux, c'est pénible, c'est long, mais il y a une espérance. Il y a une espérance, et ce qui arrive après est bien meilleur, et ça fait que ça en vaut la peine. C'est pareil pour la gloire à venir, la souffrance maintenant, oui, mais pas sans espérance. Il y a une espérance qui arrive après, et bien meilleure. Et l'une des preuves que ça en vaut la peine, c'est qu'on a déjà dès aujourd'hui, en tant que disciple de Jésus, les prémices de l'Esprit. Il nous est dit dans le verset 23:

Par l'Esprit de Dieu qui vit en nous, on a déjà un avant-goût de cette gloire à venir.

Pensez à ces moments de joie en Christ que l'on peut vivre. Pensez à ces moments où vous êtes le plus conscient des vérités de l'Évangile, à quel point l'Évangile est beau, à quel point l'Évangile est glorieux. Pensez à ces moments où vous êtes vraiment conscient de l'amour de Dieu envers vous, de la joie de savoir que vous êtes accepté par Dieu, de la joie de savoir que vous bénéficiez de la présence de Dieu. Pensez à ces moments-là, les plus hauts dans un sens, on pourrait dire, de notre vie spirituelle. C'est qu'un avant-goût de ce qui nous attend. C'est qu'un avant-goût de la gloire à venir, c'est que l'apéro, quelques miettes avant de pouvoir déguster le plat principal. Et c'est là qu'on voit pourquoi Paul peut dire ce qu'il dit dans le verset 18:

J'estime qu'il n'y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous.

Littéralement, il dit que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d'être comparées à la gloire à venir. Il nous dit, on met les deux dans une balance, et qu'est-ce qui pèse le plus? D'un côté, oui, on a les souffrances de cette vie: le découragement, les frustrations, les galères au travail, la solitude, les douleurs de la vieillesse, le stress de la vie, l'anxiété par rapport à l'avenir, la lutte pendant des années avec un péché particulier, des soucis financiers, la perte d'un être cher, la peine de voir quelqu'un qu'on aime rejeter l'Évangile. Waouh, ça pèse lourd, ça pèse lourd. Et de l'autre côté, dans la balance, on met la gloire à venir, et ce que Paul nous dit, c'est qu'il n'y a même pas moyen de comparer. La gloire à venir est tellement belle, tellement précieuse, que à côté, les souffrances du temps présent sont même légères, elles ne font pas le poids, ne sont pas dignes d'être comparées. Pas pour nier la difficulté de ces souffrances, pas pour les mettre de côté, mais pour nous montrer combien la gloire à venir est précieuse, combien elle a de la valeur, combien ça vaut la peine. Ces souffrances sont réelles, mais elles sont du moment présent, elles sont pour un petit temps, un petit moment. Elles auront une fin, et au contraire, non seulement la gloire à venir, c'est ce qu'il y a de meilleur qu'on puisse imaginer, mais encore, c'est sans fin, c'est pour l'éternité, c'est pour toujours.

Et donc, si tout ceci concernant le poids de la gloire à venir est vrai, alors nous aussi, on devrait attendre avec un ardent désir. On devra soupirer en nous-même comme cet enfant qui attend son anniversaire et qui dit: "Mais j'ai trop hâte, j'en peux plus d'attendre." Et je me demande si parfois la raison pour laquelle on n'attend pas de cette manière-là, avec une certaine attente, une certaine impatience, un ardent désir, c'est peut-être qu'on n'a pas si hâte que ça. C'est peut-être qu'on est plus ou moins satisfait avec notre petite vie ici-bas, qu'elle est un peu trop confortable, qu'on n'est pas vraiment prêt à la quitter, et qu'on ne désire pas tant que ça la gloire à venir. Et quand on passe par la souffrance, notre désir de cette gloire à venir est brusquement ramené à la réalité, et c'est là qu'on soupire au plus profond de nous en disant: "Mais jusqu'à quand? Jusqu'à quand est-ce qu'il faudra attendre?" Mais on sait que dans ces soupirs, dans cette attente, on peut persévérer, parce que la fin viendra. C'est comme pour ceux qui vont courir les 20 km, où la course à tervurun, il y a un moment où ça sera difficile, il y a un moment où vous serez essoufflé, vous n'en pourrez plus, vous voudrez abandonner. Mais on peut se rappeler une chose, c'est que la ligne d'arrivée arrive, et que ce qui vient après est bien meilleur que ce qu'on connaît maintenant. C'est la même chose pour nous, on est en attente de la gloire.

Ce n'est pas le seul encouragement dans cette vie. Le deuxième que Paul nous donne ici, c'est qu'on est aidé par l'Esprit. Malgré la souffrance, nous sommes aidés par l'Esprit. La réaction chrétienne naturelle face à la souffrance, c'est la prière. C'est de se tourner vers Dieu, et c'est pour ça que Paul, juste après avoir parlé des souffrances, il parle maintenant de la prière, verset 26:

De même aussi, l'Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables.

Notre faiblesse évoque le fait que l'on est humain, que l'on est faillible, que l'on est limité. Et du fait de cette faiblesse, on ne sait pas ce qui convient de demander dans nos prières. Ce n'est pas qu'on ne sait pas comment prier, c'est-à-dire de quelle manière, mais qu'on ne sait pas quoi prier. Parfois, dans les souffrances du temps présent, on ne sait pas ce qu'il faudrait prier, on est limité. Donc, on n'a pas toute la connaissance, on ne connaît pas tous les projets de Dieu, on ne connaît pas toute la volonté de Dieu, et parfois, on est confronté à des situations, et on n'a vraiment aucune idée de savoir, mais comment est-ce que je dois prier dans cette situation?

Par exemple, un ami vous annonce qu'il a un cancer assez sérieux. Pour quel sujet est-ce que vous priez? Est-ce que vous priez pour sa guérison, ou est-ce que vous priez pour qu'il persévère jusqu'au bout en restant fidèle au Seigneur? Vous subissez des injustices au travail.

Pourquoi est-ce que vous priez? Est-ce que vous priez pour que la justice soit rendue, ou est-ce que vous priez pour que vous puissiez rester un bon témoignage, persévérer même en souffrant injustement? Ce n'est pas évident de savoir quoi prier dans ces situations. Et si ces versets sont ici dans Romains 8 juste après ces versets sur la gloire et la souffrance, c'est parce que ce sont des situations qu'on va rencontrer régulièrement du fait de vivre dans un monde qui est marqué par la souffrance et du fait de notre faiblesse.

Mais Paul veut nous rappeler l'importance du Saint-Esprit dans la vie chrétienne. Nous rappeler l'importance du Saint-Esprit pour venir à notre secours dans ces situations. L'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables, et celui qui sonde les cœurs connaît quelle est l'intention de l'Esprit. C'est selon Dieu qu'il intercède en faveur des saints. Alors qu'on prie, et alors qu'on ne sait pas ce qu'il faudrait demander, on ne sait pas si on est en train de prier selon la volonté de Dieu, le Saint-Esprit en nous agit, il intercède auprès de Dieu en notre faveur. Ce n'est pas quelque chose qu'on entend, il s'agit ici de soupirs inexprimables ou inaudibles, c'est une œuvre intérieure et secrète du Saint-Esprit alors que l'on prie. Mais il prie pour nous, et il le fait selon Dieu, en accord parfait avec la volonté de Dieu. Lui, il sait quelle est la volonté de Dieu. Il est Dieu lui-même. Le Saint-Esprit ne se trompe pas dans ses prières, il sait, lui, ce qu'il convient de demander.

J'avais entendu, il y a quelques années, James de notre église enseigner sur ces versets, et ça m'était resté en tête, ce qu'il disait. Il disait que le Saint-Esprit, comme on le voit dans ces versets, il traduit nos prières, on pourrait dire en quelque sorte, il rectifie le tir si ce n'est pas bien orienté. C'est ça que l'Esprit fait. Il rend nos prières conformes avec la volonté de Dieu quand on est perdu en sachant que je ne sais pas ce qu'il faudrait prier. Et donc, ça nous montre que ces moments où on est perdu dans notre faiblesse de savoir est-ce qu'il convient de prier ne devraient pas nous bloquer. On devrait ne pas ne pas prier. Non, au contraire, on prie, on vient à Dieu dans la prière avec les bonnes intentions, avec un cœur qui est sincère devant Dieu. Mais on sait que l'Esprit vient à notre secours dans cette situation. Ça, c'est un privilège et c'est une motivation pour nous à prier.

Troisièmement, malgré les souffrances, nous sommes dans les mains du Dieu qui n'échoue pas. Nous sommes dans les mains du Dieu qui n'échoue pas. "Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu", nous dit le verset 28. Ceux qui aiment Dieu, ce sont les chrétiens, ceux qui ont été choisis par sa grâce, ceux qui ont été appelés selon son plan éternel. Ces chrétiens, nous disent ces versets, sont entre les mains d'un Dieu qui n'échoue pas. Tout concourt à leur bien.

Ce verset, s'il est bien compris, peut être véritablement l'oreiller sur lequel reposer nos têtes fatiguées, comme l'écrit un commentateur. Mais ce verset, s'il est mal compris, peut nous amener au désespoir et à l'amertume envers Dieu. La meilleure manière de mal comprendre ce verset, je vous la donne gratuitement, c'est de le sortir de son contexte et de lui appliquer notre propre définition du bien. "Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu", et naturellement, notre définition du bien peut être de penser que c'est notre confort, que tout aille bien pour nous, que nous ayons une vie tranquille sans problème, sans difficulté, sans souci. C'est là que les problèmes surviennent. Si on applique cette définition du bien à ce verset sans regarder le contexte de ce passage, qu'est-ce qui va se passer? Les souffrances vont venir, l'épreuve va venir, et on va tomber dans l'interrogation en se disant, "Mais qu'est-ce qui se passe? Dieu n'est pas fidèle, Dieu n'est pas en train de tenir ses promesses. Tout n'est pas en train de concourir à mon bien selon ma propre définition", et l'amertume envers Dieu va grandir dans notre cœur. Ou alors, on va tomber dans le désespoir en se disant qu'on vit des épreuves parce qu'on manque de foi, et c'est ce que certains faux enseignants vont vous dire aujourd'hui, en prenant ce verset en vous disant qu'il faut juste le proclamer avec foi et le succès va arriver. Chaque jour en vous levant, vous vous regardez dans le miroir, et vous proclamez, vous répétez, "Tout concourt à mon bien", et forcément le succès va arriver, les épreuves vont disparaître. Mes chers amis, là, la solution pour bénéficier de la puissance de ce verset, ce n'est pas de le répéter sans arrêt dans un miroir, mais c'est de lire le verset d'après, verset 29. Nous savons du reste que, verset 28, toute chose coopère au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessin. Car, verset 29, ce qu'il a connu d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils.

Ce à quoi Dieu nous a prédestinés en tant que chrétiens, ce à quoi il nous a destinés par avance, c'est d'être semblables à l'image de Jésus, conformes à Jésus. C'est vrai que nous sommes déjà, en tant que chrétiens, justifiés, nous sommes saints aux yeux de Dieu grâce à l'œuvre de Jésus sur la croix. C'est ça notre statut, c'est comme ça que Dieu nous voit, on l'a vu à plusieurs reprises dans la lettre aux Romains. Mais il y a encore un décalage entre ce que nous sommes, notre statut, et ce que nous sommes dans la réalité, dans la pratique, où on continue malheureusement à pécher, où on ne vit pas de manière parfaite. Mais ce verset nous montre que le but de Dieu, c'est de réduire ce décalage, de nous rendre un jour conformes à Jésus, entièrement parfaits, entièrement purs dans la pratique, sans pécher. Et c'est ça le bien dont il est question dans le verset 28. Tout contribue à notre bien, pourquoi? Parce que Dieu utilise tout ce que l'on vit pour accomplir son plan de nous rendre conforme à Jésus. Tout, vraiment tout. Oui, tout. Paul écrit ce verset ici dans Romains 8 comme encouragement à tenir bon dans la souffrance, dans les souffrances du temps présent. Quel est l'encouragement que l'on a dans ces souffrances? De savoir que Dieu utilise tout, même les souffrances, pour notre bien, pour notre progrès dans la sainteté, pour l'accomplissement de son plan. Et il ne va pas échouer dans l'accomplissement de son plan.

Autrement dit, le but de Dieu pour nous n'est pas notre confort, mais c'est de nous rendre conforme à Christ. Son but n'est pas notre propre bien-être, mais c'est de nous rendre conforme à Christ. Et le chemin pour y arriver va inclure la souffrance. Quelqu'un a écrit dans un livre:

Aujourd'hui encore, l'épreuve demeure le crayon dont Dieu se sert pour tracer l'image de Christ plus distinctement en nous.

Réaliser cela ne nous fait pas tomber dans le désespoir, mais au contraire, cela nous donne le réconfort dont on a besoin. Parce qu'on sait que le but de Dieu, c'est d'utiliser l'épreuve que l'on vit pour notre bien, pour notre progrès dans la sainteté. Et on sait que Dieu n'échouera pas dans son plan. Ce n'est pas dans le domaine de Dieu d'échouer, ce n'est pas un mot qu'il connaît. Il n'échoue pas dans son plan, il accomplira son but. Donc, les souffrances que l'on vit, elles ne sont pas en vain. Elles sont utilisées providentiellement, souverainement par Dieu pour notre bien.

Raphaël Charrier, un ami pasteur à Grenoble et blogueur sur ToutPourSaGloire.com, partage souvent quelque chose qu'il a vécu: une épreuve de souffrance physique très importante en 2015. Il avait un problème dans sa colonne vertébrale qui l'a valu d'être allité pendant près de 4 mois. Pendant cette période, il ne savait pas combien de temps cela allait durer. Il devait rester allongé la plupart des heures de la journée, ne pouvant pas se mettre debout ou rester assis plus de 10 minutes sans crier de douleur. Il a connu des périodes de douleur tellement forte qu'il priait que Dieu le reprenne, malgré son mariage et ses enfants. Une épreuve sur le long terme, avec une incertitude quant à sa durée. Il partage sur le réconfort que Romains 8.28 lui a apporté durant cette épreuve:

Durant mon épreuve, beaucoup de frères et sœurs et de proches m’ont dit: « On ne comprend pas pourquoi le Seigneur permet cela… quelle épreuve pour toi et ta famille… Mais pourquoi? »

Dans un certain sens, ils n’avaient pas tort. Toutes ces questions sont légitimes quand elles sont l’expression de leur compassion. Mais si elles sont le fruit d’un sentiment d’injustice, elle dénotent une incompréhension à l’égard de la bienfaisante souveraineté divine.

Ainsi je comprends la place de l’épreuve dans le plan de Dieu: elle est une grâce car elle fait grandir en moi, par le Saint-Esprit l’image de Jésus-Christ (Rm 8.28-29).

Connaître cette vérité est déjà une bénédiction, la vivre en est une plus grande (Jb 42.5).


Raphaël Charrier, “13 raisons de se réjouir dans l'épreuve”

C'est vrai qu'on ne comprend pas sur le moment comment cela contribue à notre bien, et ce n'est pas dit que dans quelques années on le comprendra. Il n'est pas assuré que sur Terre, on en saisira la raison. Mais un jour, on le comprendra, et on verra que ça valait la peine. Il existe un cantique qui dit:

Repose-toi, jamais Dieu ne t'oublie, et l'heure est proche où Jésus va venir. Tu comprendras les peines de ta vie, et tu verras qu'il voulait te bénir.

Mais ce n'est pas le seul réconfort qu'on a dans l'épreuve selon ces versets. On sait aussi que non seulement Dieu va utiliser tout cela pour notre bien, mais aussi que malgré les épreuves, Dieu va nous tenir bon jusqu'au bout, jusqu'à la gloire. Regardez le verset 30:

Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés.

Ce verset est souvent appelé "la chaîne d'or du salut." Il décrit plusieurs étapes liées entre elles par une chaîne que rien ne peut briser. Ce qu'il a prédestiné, il les a aussi appelés; ce qu'il a appelé, il les a aussi justifiés; ce qu'il a justifié, il les a aussi glorifiés.

Personne ne se perd en route dans cette chaîne d'or, pourquoi? Parce que c'est Dieu qui a la main sur la transmission. Ce qu'il a prédestiné, il les a aussi appelés, et ainsi de suite. C'est l'œuvre de Dieu du début à la fin. Cela nous encourage à savoir que malgré la souffrance, nous sommes dans les mains du Dieu qui n'échoue pas.

Enfin, dans la conclusion de ces versets, le quatrième point pour ce matin est que malgré la souffrance, nous sommes assurés quoi qu'il advienne. Ces versets sont comme une assurance tout risque qui détaille tout ce qui pourrait arriver pour dire que même dans ces cas-là, vous êtes assuré, tout ira bien pour vous. C'est un peu comme une garantie que quoi qu'il advienne, nous sommes entre de bonnes mains, assurés au bénéfice de l'amour de Dieu en Christ, et rien, vraiment rien de ce qu'on pourrait imaginer, ne pourra changer cela.

Paul va poser une suite de questions rhétoriques, c'est-à-dire des questions qui ne demandent aucune réponse, dont la réponse est évidente, pour souligner l'assurance qu'on a en tant que chrétien. Il commence au verset 31 avec une première question:

Que dirons-nous donc à ce sujet? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?

Dieu est pour nous, c'est ça la bonne nouvelle de l'Évangile. Dieu est pour nous, ce n'était pas le cas avant, comme on l'a vu au tout début de cette lettre aux Romains où la colère de Dieu se manifestait contre notre injustice et notre impiété. Dieu était contre nous, et il était totalement juste de l'être. C'est toujours votre cas si vous n'avez pas placé votre foi en Jésus. Si vous découvrez tout juste la foi chrétienne, la Bible dit que nous sommes chacun morts dans nos péchés et que nous sommes sous le juste jugement de Dieu. Nous devons nous repentir et faire demi-tour, venir à Jésus pour recevoir le pardon, car Jésus a donné sa vie sur la croix, a pris ce jugement à notre place, et est ressuscité pour que nous puissions être vraiment et entièrement justes aux yeux de Dieu. Jésus est le médiateur, le Sauveur dont nous avons besoin, et par la foi en lui, nous recevons le pardon. Ainsi, de manière totalement juste et entière, Dieu n'est plus contre nous, mais Dieu est pour nous. Donc, si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Ce verset ne signifie pas que personne ne pourrait s'opposer à nous, que personne ne nous fera du mal, ou que nous aurons le succès dans toutes les injustices et les combats que nous vivons. Non, cela signifie que malgré tout ce que nous vivons, malgré tout ce que les êtres humains voudraient essayer de nous faire, cela ne changera rien à notre statut devant Dieu. Cela ne changera rien à l'amour que Dieu a pour nous. Dieu est pour nous, nous avons son regard de faveur, il nous accepte en tant que ses enfants bien-aimés, il nous accueille à bras ouverts, nous avons été adoptés par lui. Si Dieu est pour nous de cette manière, alors qui pourrait être contre nous? Qui pourrait changer cela? Que pourraient bien faire les hommes? Cela ne changera rien à ce qui compte le plus: l'amour de Dieu pour nous.

La prochaine question, pour renforcer notre assurance dans la souffrance, se trouve au verset 32:

Lui qui n'a pas épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui par grâce?

Assurément, Dieu a fait ce qu'il avait de plus difficile en donnant son propre Fils pour mourir sur la croix à notre place, pour prendre sa juste colère. Il n'a pas épargné son propre Fils, il l'a donné pour nous. Si Dieu a fait cela pour nous, s'il a fait face à ce qu'il y avait de plus difficile, alors pourrait-on vraiment douter qu'il ne nous donnera pas aussi tout avec lui, qu'il n'accomplira pas aussi toutes ses autres promesses envers nous qui nous conduisent jusqu'à la gloire à venir, qui nous accordent toutes les bénédictions promises dans l'éternité? Il a fait ce qu'il y avait de plus dur, ce qu'il y avait de plus difficile. Assurément, il nous donnera aussi tout avec lui. Peut-être que nous pouvons douter de cela en pensant que notre péché est un obstacle à ces promesses, que notre péché est un obstacle à cette assurance. C'est ce que Paul aborde maintenant avec les questions suivantes aux versets 33 et 34:

Qui accusera les élus de Dieu? Dieu est celui qui justifie. Qui les condamnera? Le Christ Jésus est celui qui est mort, bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous.

Qui nous accusera?

On pourrait penser à plusieurs personnes qui pourraient nous accuser. On peut penser à ceux qui nous voient vivre pas toujours comme on devrait vivre, ceux qui voient nos péchés au grand jour. On pourrait dire, on pourrait penser à nous-même. Nous-même, on pourrait s'accuser. On est conscient de nos fautes, on est conscient de nos manquements au quotidien, de notre propre cœur. On pourrait penser au diable, à l'ennemi de Dieu, qui se plaît à nous accuser, qui se plaît à rappeler notre passé et à pointer vers tous nos manquements. Mais, encore plus que ça, on pourrait penser que Dieu est celui qui pourrait nous accuser, lui qui voit tous les secrets des cœurs, lui qui voit toutes nos actions secrètes et nos pensées cachées. Assurément, lui pourrait nous accuser. Mais regardez le verset 33:

Qui accusera les élus de Dieu?

Sous-entendu: personne. Personne, pourquoi? Parce que Dieu est celui qui justifie. Dieu est celui qui justifie. Alors, si Dieu ne nous accuse pas, alors qui pourrait nous accuser? Si Dieu, celui qui est parfait, qui est sans tâche, celui qui est tout à fait étranger au péché, celui qui connaît tout, devant qui rien n'est caché, qui prononce des jugements parfaitement justes et qui a toutes les capacités de juger, si lui ne nous condamne pas, alors qui pourrait nous condamner? Qui pourrait nous accuser? Quel être humain sur cette Terre pourrait trouver un motif de condamnation qui aurait échappé au Dieu de l'univers? Est-ce que le diable lui-même le pourrait? Est-ce qu'il serait plus juste que Dieu pour trouver quelque chose que l'on a fait qui mérite la condamnation? Bien sûr que non. Il n'y a aucun motif de condamnation. Personne ne peut nous accuser, pas parce qu'on serait parfait en nous-même, mais parce qu'on est justifié grâce à Christ. Qui les condamnera? Le Christ Jésus est celui qui est mort, bien plus, il est ressuscité. Il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous.

Peut-être que quelqu'un pourra dire, "Mais regarde sa vie, regarde ce qu'il fait, regarde son passé, regarde maintenant son présent, comment il lutte avec tel ou tel péché." Satan peut dire ça dans nos oreilles et nous noyer dans la culpabilité. Et qu'est-ce qu'il faut répondre? Le Christ Jésus est celui qui est mort, bien plus, il est ressuscité. Il a la droite de Dieu et il intercède pour nous. Christ est mort. Il a pris sur lui la condamnation de tous mes péchés. Il n'y a plus aucune ombre de colère qui reste pour moi. Jésus a tout subi à ma place. Son sacrifice était pleinement efficace. Bien plus, Christ est ressuscité. Il est revenu à la vie, c'est la preuve que la justice de Dieu a été satisfaite, accomplie, que le pardon est offert. Bien plus, maintenant il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous. Il prie en notre faveur. Il rappelle auprès du Père le sang qu'il a versé pour nous, comme quoi il n'y a plus aucun motif de condamnation pour nous, parce que Jésus l'a déjà pris à notre place. Ces vérités sont des vérités objectives, qui sont toujours vraies, peu importe ce que l'on ressent. Le danger, c'est de penser que l'amour de Dieu pour nous est vrai uniquement quand on le ressent, uniquement quand on pense que Dieu nous aime alors il nous aime, uniquement quand nous exprimons notre amour envers Dieu. Mais ces versets nous montrent que l'amour de Dieu est une réalité objective et historique, qui dépend de ce que Christ a fait sur la croix, de sa mort, de sa résurrection et de son intercession maintenant auprès du Père. L'amour de Dieu est fixe et constant. Et Paul veut terminer, et nous terminons aussi, ne vous inquiétez pas, avec la cerise sur le gâteau, en nous montrant que rien ne pourra nous séparer de cet amour.

Qui nous séparera (verset 35) de l'amour de Christ? La tribulation, l'angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le péril, l'épée? Non, ces choses ne peuvent pas nous séparer de l'amour de Dieu, de l'amour de Christ. Car je suis persuadé que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni le présent, ni l'avenir, ni les puissances, ni les êtres d'en haut, ni ceux d'en bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu en Christ Jésus, notre Seigneur.

Rien ne pourra nous en séparer et c'est vrai que ces choses sont sérieuses: la persécution, la fin, l'épée, la mort. Mais il faut prendre du recul et il faut regarder ce qui se passe derrière les coulisses. Ces choses ne changent absolument rien à la réalité de l'amour de Dieu pour nous, à la réalité de ce que Dieu nous conduit jusqu'à la gloire sans échouer. Et c'est pour cela que dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs, parce que nous sommes dans les mains du Dieu qui n'échoue pas, dans les mains du Dieu qui nous conduit jusqu'à la gloire, dans les mains du Dieu qui ne fait pas d'erreur. Les ennemis ne peuvent pas gagner, ils ne peuvent pas arrêter le plan de Dieu, ils ne peuvent pas accuser ce que Dieu a choisi, ils ne peuvent pas condamner ce que Dieu justifie, ils ne peuvent pas nous séparer de l'amour de Dieu.

Pour le chrétien, la fin de cette vie sur terre, c'est le début de la gloire. Voilà pourquoi nous sommes plus que vainqueurs. Et donc, c'est pour cela que nous attendons avec persévérance, que nous soupirons en espérance. En tant que chrétiens, nous sommes comme le personnage du livre Le Voyage du Pèlerin. Si vous connaissez Chrétien, c'est un pèlerin qui marche vers la cité céleste. Il voit la cité céleste au loin, elle n'est pas encore là, mais il a encore un peu de chemin à faire. Il a encore des épreuves, des difficultés, des hauts et des bas. Mais il sait que ça vaut la peine, il tient bon, il sait qu'il est bientôt à la maison. C'est la même chose pour nous, chers amis. On est bientôt à la maison, la tisane est prête, le feu de la cheminée est chaud. On est bientôt chez nous, on est bientôt à la maison. Mais il reste encore un peu de chemin à parcourir, alors on ne baisse pas les bras, on continue à avancer, on reste debout. Comme on va le chanter:

Debout, debout, encore lutter jusqu'au matin, déjà brille l'aurore à l'horizon lointain. Bientôt, jetant nos armes au pied du Roi des rois, les chants après les larmes, le trône après la croix.

Prions pour terminer.

Notre Dieu, on te prie que tu nous aides à persévérer dans cette vie malgré les souffrances, à attendre avec une certaine impatience un ardent désir de cette gloire à venir. Et dans les difficultés que l'on vit, à ne jamais oublier, à ne jamais perdre de vue ton amour, ta grâce, ta bonté, la certitude de l'accomplissement de ton plan et la certitude de cette gloire qui nous attend. On prie ces choses dans le nom de Jésus. Amen.